Ma grand-mère

J’ai passé la journée de samedi avec ma grand-mère. Pour apprendre un peu plus sur mes origines, sur la vie de mes ancêtres, les conditions de vie des paysans toscans au début de l’autre siècle …
Ces gens étaient quasiment autonomes, mangeant les animaux qu’ils élevaient (cochons, lapins, poules), utilisant les ressources qu’ils avaient sous la main (laine de brebis, oeuf …), cultivant ou ramassant leur nourriture (légumes, chataignes …). Pas d’électricité, pas de gaz, cuisine à la braise, lessive au lavoir du village …

… «mais on n’était pas malheureux», conclue ma grand mère.

Car derrière cette pauvreté trop visible, il y avait la chaleur humaine. L’entre-aide entre les générations, les fêtes de village, les discussions entre copines aux lavoirs, la nature et le grand air, une nourriture peu diversifiée mais saine.

Et j’ai pris mon premier cours de tricotage. Mais pas de n’importe quelle manière, de la manière toscane, de la manière de ma grand-mère et de mes aïeuls italiens, et je trouve ça simplement Beau.

Cet article renvoie à l’item #7 «Apprendre à tricoter» (et tellement plus) de ma liste.

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7 commentaires

  1. (Vous avez de la chance de vous connaître et de vouloir vous connaître, tous les deux.)

    Quelque chose me frappe, en plus de tout ce qui me touche dans ton article : le discours ambiant voudrait nous faire croire qu’il est impossible de vivre sans … frigo, télé, voiture, (mousseur à lait), télécommande … Et, sans prétendre que la SV consiste à devenir paysan toscan d’un autre siècle, le fait est que des gens ont vécu avec très peu, et avec immensément de savoir-faire. Merci à ta grand-mère pour la piqûre de rappel.

  2. Sympa ta liste… et ton blog… je reviendrai ! en ce moment je vis en Lombardie, au bord du Lac Majeur, il reste des bribes de cet ancien temps dont ta grand-mère te parle… en octobre au village nous avons dégusté les châtaignes et hum… c’était tout simple et bon…
    A bientôt !

  3. Pistil : merci pour ton joli commentaire. Je pense que la modernité, le progrès ou le confort nous font perdre certaines choses, essentielles pour certaines d’entre elles. Le malaise actuel vient peut-être de la perte de la terre et de la Terre.

    Petiboutz : merci, et bienvenue chez moi. Ces bribes, je les retrouve aussi quand je retourne dans ce hameau toscan. Le lavoir est à sec, il y a l’électricité et la télé, mais la voisine continue de sortir des bouteilles d’eau dans le potager pour les chauffer à la chaleur du soleil pour faire la vaisselle ! Malheureusement je n’y vais jamais à la saison des châtaignes …

  4. « Le malaise actuel vient peut-être de la perte de la terre et de la Terre. » Pierre Rabhi déplore que l’humain soit devenu une espèce « cultivée hors sol » …

  5. j’aime bcp chez toi…je viens juste de lire cette page et je m’y retrouve! J’ai moi aussi changer mon mode de vie recemment…Je reviendrais.

  6. Dans la famille de mon grand-père maternel, un village reculé de la province espagnole d’Extremadura, les habitants vivent en quasi-autarcie. Ils fabriquent leur huile d’olive, leur savon… cultivent leurs terres et élèvent leurs bêtes. De temps en temps ils vont vendre leurs produits au marché. J’y suis allée une fois mais je n’avais que 4 ans. Ce voyage a marqué mon père à vie (il n’y retournera pas, mes parents sont divorcés), tellement cette vie-là est proche du bonheur pour lui. Ma mère et mes grands-parents y sont retournés il y a un an et demi, et j’envisage un voyage là-bas aussi…
    Tout ça pour dire que ça se fait toujours aujourd’hui :) j’irais même jusqu’à dire que c’est peut-être un schéma futuriste (je pense aux communautés qui se montent un peu partout, sur la base de valeurs respectueuses et d’autonomie, je pense à la prochaine crise pétrolière, je pense à un avenir sombre, mais malheureusement probable… :( )

  7. Pistil : Ce pierre Rabhi a l’air plein de bon sens, je vais lire un peu ce qu’il a écrit

    Mema : Merci et bienvenue :)

    Caco : Merci beaucoup pour ce témoignage, qui me rappelle mon petit hameau toscan. Je pense qu’il faut devenir de plus en plus autonomes, et même si ce n’est pas sous un aspect « survivaliste », le simple fait de se réapproprier une connaissance fondamentale et ancestrale est importante pour moi.

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